Le jumelage entre les villes de Hennebont (Bretagne, France) et de Kronach (Haute-Franconie, Bavière, Allemagne), existant depuis 1990, a pour mission, entre autres au travers d'un échange annuel, de créer, maintenir et renforcer les liens tissés au fil des ans entre les deux villes et de contribuer ainsi à l'Amitié Franco-Allemande.
A Bamberg, ce matin, Saint-Nicolas et Knecht Ruprecht étaient au rendez-vous !
Même en cette année 2020, si particulière, à Bamberg, le bon Saint-Nicolas n'a pas laissé tomber les enfants sages et il a bien commencé à faire sa tournée, ainsi que le relate cet article du jour du portail régional en ligne infranken.de.
"Nicolas de Myre ou Nicolas de Bari, communément connu sous le nom de "Saint Nicolas" est né à Patare, en Lycie (actuelle Turquie), vers 270 et mort à Myre en 345 (Dates de naissance et de mort conservées par la tradition de l'Église mais qui restent incertaines car une grande partie de sa vie est légendaire).[...] Son culte est attesté depuis le VIème siècle en Orient et se répand Occident depuis l'Italie à partir du XIème siècle [...] Le 6 décembre, jour de la Saint Nicolas est fêté traditionnellement dans plusieurs pays européens du Nord et de l'Est de l'Europe (La Belgique, le Luxembourg, le Nord-Est de la France, les Pays-Bas, [... bien sûr...] l'Allemagne et la Suisse, où il distribue des cadeaux aux enfants sages[...]" (source : wikipedia)
Et c'est bien ce Saint-Nicolas que les enfants attendent avec impatience.
Nicolas de Myre, icône russe de Aleksa Petrov, datant de 1294 source : wikimedia
La Saint-Nicolas est célébrée en Allemagne depuis le Moyen-Age. Le soir du 5 décembre, les enfants placent leurs chaussures , bien nettoyées, devant la fenêtre ou près de la cheminée. Ils n'oublient pas de mettre dehors une carotte et un bol d'eau pour nourrir l'âne de Saint-Nicolas et, le matin du 6 décembre, ils vont très vite voir s'il y a des cadeaux et des friandises dans leurs chaussures… fruits secs, pommes, biscuits, sucreries et pains d'épices, par exemple.
A vrai dire, les traditions varient d'une région à l'autre et même d'une ville à l'autre, parfois. Et puis, au fil du temps, les coutumes ont beaucoup évolué. Les cadeaux ont pris de l'ampleur et, surtout, le chocolat a fait son apparition, supplantant les friandises d'antan.
Cependant, la plus importante transformation dans la fête de Saint Nicolas reste l'apparition de Knecht Ruprecht (le Père Fouettard). Car, si, à l'origine, Saint-Nicolas, dans sa grande mansuétude, récompensait tous les enfants, son compagnon, chargé de punir les enfants qui n'avaient pas été sages, n'apparaît que vers le XVIème siècle.
Un morceau de piano dans l' Album à la Jeunesse de Robert Schumann (opus 68, numéro 12) porte le titre de Knecht Ruprecht.
Avant de nous quitter (pour nous retrouver demain), n'oublions pas d'allumer notre deuxième bougie sur notre couronne de l'Avent !
S'il est, parmi les spécialités de la pâtisserie de Noël allemande, une préparation qui est réservée aux pâtissiers les plus aguerris, tant la tradition et l'exigence pèsent sur leurs épaules, il s'agit sans doute du Stollen.
On l'appelle aussi Christstollen, lorsque que ce gâteau, (que l'on peut, à vrai dire, confectionner toute l'année) est recouvert, à la période de l'Avent, de sucre glace et ferait ainsi penser, disent certains, à l'enfant Jésus emmailloté… L'an dernier, lors de notre désormais traditionnel goûter de Noël, auquel nous avons malheureusement dû renoncer cette année pour les raisons que l'on sait, c'est Dominique qui avait relevé le défi. Avec un grand succès ! Il était délicieux.
le Stollen de Dominique, adapté d'une recette du livre : "kulinarische Reise durch deutsche Lande" de Hannelore Kohl, épouse de l'ancien Chancelier Helmut Kohl.
Wikipedia ne citant pas suffisamment ses sources, nous vous déconseillons l'article en français sur le Christstollen. L'article en allemand, lui, évoque l'année 1329 et la création de la corporation des boulangers dans la ville de Naumburg (dans le Land actuel de Saxe Anhalt), privilège accordé par l'Evêque Heinrich Ier de Grünberg, comme étant le document le plus ancien dans lequel apparaît le mot "Stollen".
Mais, depuis 1414, le Stollen de Dresde a définitivement volé la vedette aux autres concurrents, jusqu'à obtenir, en 1997, une appellation d'origine protégée (AOP), "Produkt mit geschützter geografischer Angabe", C'est l'Association de protection du Dresdner Stollen qui veille, depuis 1991, depuis sur les quelques 120 boulangers et pâtissiers autorisés à arborer aussi son blason avec fierté.
Blason de l'Association de Protection du Dresdner Verband origine de la photo : le site "Dresdnerstollen.com" simple et efficace comme nom de site, non ?
A l'origine, le Stollen était un aliment de jeûne, composé exclusivement de farine, de levure et d'eau. Il fallut attendre la "lettre du beurre" (der Butterbrief) de 1491, signée de la main du Pape Innocent VIII, pour que la ville saxonne accédât au droit d'y ajouter du lait et du beurre. Depuis d'autres ingrédients ont complété la recette mais la margarine ainsi que les conservateurs et arômes artificiels sont strictement proscrits !
En France, les sapeurs-pompiers la connaissent bien ! Car c'est leur "patronne", comme l'on dit populairement :
SAINTE-BARBE
" Ah la Sainte-Barbe ! Qui ne connait pas la Sainte-Barbe… pompiers comme non-initiés, tout le monde a déjà entendu parler de la Sainte-Barbe. Le 4 décembre, c’est la fête chez les pompiers. C’est un véritable temps fort de l’année, le moment où l’on se retrouve, non pas pour décaler, mais simplement pour partager un bon repas dans une ambiance de franche camaraderie. On vous explique tout sur la Sainte-Barbe et ses origines. […]"
En Allemagne et, d'après nos recherches internautiques, en Autriche également, il existe une bien jolie coutume qui s'inscrit, elle, dans les traditions de l'Avent.
Cette coutume, appelée "Barbarazweige" ("les branches de Barbara"), consiste à couper en biseau, le 4 décembre, des branches de cerisier ou, d'après notre "amie", Wikipedia , des branches d'autres arbres fruitiers et à les disposer dans un vase, que l'on pose dans la maison, de préférence dans un endroit bien chaud.
L'animateur radio et jardinier biologique autrichien, Karl Ploberger, conseille, si l'automne a été doux, de leur faire passer, au préalable, quelques heures dans le... congélateur (si, si !) et de verser, dans le vase, de l'eau légèrement tiède, que l'on changera tous les trois à quatre jours.
Si les branches fleurissent pour le 24 décembre, le bonheur, dit-on, est assuré toute l'année dans la maison. Cela vaut bien la peine d'essayer, non ?
En attendant que les bourgeons fleurissent, passez une belle journée de fin d'automne !
Bonjour à vous et bienvenue dans votre calendrier de l'Avent pour en ouvrir la
troisième fenêtre !
Un petit peu triste, le spectacle, aujourd'hui car, comme ailleurs, il n'y aura pas de marché de Noël à Kronach, chaque week-end de l'Avent, comme cela est de tradition .
Pas de chalets enneigés, remplis de bougies, de décorations de Noël, d'objets plus ou moins artisanaux ni de parfums d'épices, de miel, d'oranges et de vin chaud...
Mais, comme nous le dit ce bébé, restons joyeux et courageux malgré tout. Et pour nous consoler, quelques photos, souvenirs des années précédentes.
Sur la Marienplatz, autour de la Rosenturm, les chalets s'illuminent pour le plus grand plaisir de tous. (2019)
Il y a foule sur le marché de Noël (2016)
Dans la nuit, un chalet du marché de Noël, sous la neige (2019)
1er décembre 2020, 7 heures du matin : il neige à Bamberg !
En ce premier jour du mois de décembre, nous vous accueillons dans notre nouveau calendrier de l'Avent : Bienvenue dans la première fenêtre !
Et puisqu'il neige à Bamberg (merci Mickaël, pour cette photo matinale !), nous vous invitons aujourd'hui à chanter sous la neige avec ce petit chant de Noël : "leise rieselt der Schnee" ("Doucement tombe la neige"). Ce chant de Noël, écrit en 1895 par le pasteur protestant Eduard Ebel (1839-1905) et publié à l'époque sous le titre : "Weinachtsgruß" ("salutation de Noël"), est l'un des plus connus en langue allemande.
La vidéo que nous avons choisie est une version destinée aux enfants, qui présente l'avantage non négligeable, de faire apparaître les paroles sur l'écran, en allemand, bien sûr mais aussi leur traduction… en anglais. Bonne écoute ! Et n'hésitez pas à chanter aussi…
"À l’initiative du Conseil de l’Europe, la Journée européenne des langues est célébrée chaque année le 26 septembre depuis 2001, en partenariat avec la Commission européenne.
« La Journée européenne des langues nous offre l’occasion de mettre à l’honneur et de promouvoir toutes les langues et cultures européennes. Cette année, nous mettons l’accent sur un enseignement inclusif des langues, qui permet à tous les apprenants de réaliser leur potentiel et de jouer un rôle actif au sein de sociétés démocratiques et diverses », a déclaré la Secrétaire Générale Marija Pejčinović Burić.
On estime qu’il existe plus de 225 langues autochtones en Europe, sans compter les langues parlées par les citoyens originaires d’autres continents. La Journée européenne des langues poursuit les objectifs suivants :
sensibiliser le public à l’importance de l’apprentissage des langues afin de favoriser le plurilinguisme et la compréhension interculturelle ;
promouvoir la riche diversité culturelle et linguistique de l’Europe ;
encourager l’apprentissage des langues tout au long de la vie, dans le cadre scolaire et extrascolaire.
Le Conseil de l’Europe et la Commission européenne collaborent étroitement à la coordination de la Journée. Le site internet dédié, disponible dans 39 langues, fournit des renseignements sur les centaines d’événements organisés afin de célébrer la Journée, ainsi que sur la multitude de ressources et d’activités proposées à toutes les personnes intéressées par les langues et leur apprentissage. Une nouvelle application, spécialement créée pour la Journée 2020, encourage les utilisateurs à relever une série de défis linguistiques, et ainsi à développer leurs compétences et à se sentir plus en confiance dans l’utilisation de plusieurs langues."
A cause d'un printemps et d'un été troublés par l'épidémie de COVID 19, nous n'avons pas pu recevoir nos amis de Kronach en mai, tout comme nous n'avons pas pu nous rendre à Kronach en juillet, fêter le 30ème anniversaire de notre jumelage. Wie schade ! (Quel dommage !)
Mais en cette période de rentrée des classes, même si les conditions sanitaires sont pour le moins incertaines, nous ne pouvons nous résoudre à tout abandonner et nous nous sommes réunis avec plaisir le mardi 8 septembre, pour évoquer ensemble les perspectives de la saison 2020 / 2021.
La présentation de l'ensemble de nos projets pour 2021 fera l'objet d'un article ultérieur mais, d'ores et déjà, nous pouvons annoncer avec plaisir que les cours d'allemand, que nous avions remis en place à la rentrée dernière, après plusieurs années d'interruption, reprendront dès le 21 septembre. Voici notre affiche pour l'annoncer. Espérons que nous attirerons de nouveaux germanistes !
Une nouvelle année vient de commencer : le temps pour nous de vous souhaiter, ainsi qu'à vos familles, vos proches et vos amis, une bonne année 2020, faite d'échanges et de découvertes, de voyages proches et lointains, réels et virtuels !
L'année 2020 sera une année particulière pour le Jumelage Hennebont / Kronach, qui fêtera cet été à Kronach les 30 ans de la signature du Jumelage entre nos deux villes.
Mais avant cela, nous nous réjouissons déjà de revoir (pour les fidèles du Jumelage) ou de faire la connaissance (pour les nouveaux adhérents) de nos amis Kronacher. Ce sera en février pour la rencontre à Kronach et en juin pour la visite des Kronacher à Hennebont.
Si vous souhaitez en savoir davantage sur nos activités n'hésitez pas à nous suivre ici même sur ce blog et/ou sur notre page Facebook !
On y est, les amis ! Noël est devant notre porte. En Allemagne, à midi, les magasins fermeront et l'on s'activera autour du sapin, des cadeaux, des fourneaux... ou pas ! Mais beaucoup d'Allemands auront l'opportunité de passer deux (oui, deux ! ) jours fériés,,dans le meilleur des cas avec leurs familles, ou avec leurs amis dans la chaleur de leur foyer ou, qui sait, dans la blancheur d'un Noël sous la neige.
Demain, sera ce que l'on appelle communément le premier Noël (erstes Weihnachten).Et après-demain, le 26, le deuxième Noël (zweites Weihnachten) sera en réalité la Saint-Etienne, qui est commémoré depuis le IVème siècle, comme étant le premier martyre chrétien, condamné à la lapidation en l'an 36 (évidemment, après JC, vous en posez, de drôles de questions...). La couleur liturgique ce jour là est le rouge.
La Basilique Saint-Etienne de Jérusalem
En attendant, cet après-midi, il faudra, sans doute, s'occuper des derniers préparatifs de Noël si tout n'est pas encore prêt. L'on n'oubliera pas de présenter ses vœux, si ce n'est déjà fait, à sa famille éloignée, à ses amis, à ses voisins, voire de leur offrir des biscuits de Noël (Weihnachtsplätzchen) ou tout autre petit cadeau confectionné durant les longues soirées de l'Avent.
A ce propos, nous ne résistons pas au plaisir de vous présenter une chanson très amusante, datant de 1986, du très fameux Reinhard Mey, que tout le monde connaît en Allemagne, alors qu'il n'eut jamais le même succès quand il voulut faire également faire carrière en France, dans les années 70 et au début des années 80. Il faut dire qu'en France, à cette époque, la concurrence était très rude...
"Heute ist Weihnachtstag" raconte l'histoire de notre chanteur, qui a achevé ses préparatifs de Noël et veut juste encore apporter une boîte de biscuits de Noël à la famille Müller- Wattenscheidt. Mais en chemin il se rend compte qu'il a oublié de remercier l'épouse du Dr Zickendraht qui lui avait offert un chapeau, fait au crochet, pour le rouleau de papier toilette de sa voiture (cet objet existe vraiment et à l'occasion, nous vous en reparlerons). Il lui rend donc visite et lui offre la boîte biscuits qu'il avait préparée à l'attention des Müller-Wattenscheidt et celle-ci lui offre en retour une maison à colombages en plâtre, qu'elle a fabriquée elle-même.
Mais le chanteur n'a plus rien à offrir aux Müller Wattenscheidt. A cette heure de la journée, tous les magasins sont fermés et c'était sa dernière boîte de biscuits de Noël. Il décide donc de leur sacrifier le cadeau qu'il vient de recevoir de la part de l'épouse du Dr Zickendraht. Les Müller-Wattenscheidt sont ravis, l'accrochent aussitôt au mur et lui offrent une cravate et une bouteille de Eierlikör. Tout est bien qui finit bien !
Le chanteur rentre donc chez lui mais sur le chemin du retour, il croise Roswhitha et Klaus sortant tout juste devant la maison du Dr Zickendraht et le couple lui remet généreusement une boite de biscuits de Noël : vous l'avez compris, il s'agit de la boîte qu'il avait lui-même offerte à la femme du Dr Zickendraht ! Alors, il offre lui-même la bouteille d'Eierlikör et la cravate qu'il venait de recevoir en cadeau. Roswhita et Klaus prennent rapidement congé de lui car ils doivent aller présenter leurs voeux... aux Müller Wattenscheidt !
La morale de cette chanson ? Que même avec un peu de sournoiserie, donner est infiniment plus agréable que recevoir !
Nous, au Jumelage Hennebont / Kronach, nous avons également éteint les fourneaux, terminé la pâtisserie et empaqueté les cadeaux et nous espérons que vous avez passé une agréable période de l'Avent avec nous. Nous espérons aussi que cela vous a donné envie de partager notre passion pour Kronach en particulier et pour l'Allemagne en général. Peut-être aurez-vous à l'automne prochain envie de vous inscrire à nos cours d'allemand ou de participer à l'échange 2021 ? Quoi qu'il en soit, nous ne refermerons pas ce calendrier de l'Avent 2019 avant de vous avoir souhaité, à toutes et à tous, qui nous avez fait l'honneur de nous suivre, un joyeux Noël !
S'il est un chant de Noël devenu universel, peut-être plus que tout autre, il s'agit bien à nos yeux, de "Douce Nuit". Même si nous n'en connaissons pas toujours les paroles, la mélodie, elle, est connue de tous, n'est-ce pas ? Tellement familière qu'elle nous semble venue de la nuit des temps.
Les plus avertis d'entre nous, qui savent que ce cantique a été adapté dans près de 300 langues et dialectes du monde, savent aussi que la version originale est en allemand :
Stille Nacht! Heilige Nacht!
Alles schläft, einsam wacht
Nur das traute hochheilige Paar.
Holder Knabe im lockigen Haar,
Schlaf in himmlischer Ruh!
Schlaf in himmlischer Ruh!
Stille Nacht! Heilige Nacht!
Gottes Sohn, o wie lacht
Lieb aus deinem göttlichen Mund,
Da uns schlägt die rettende Stund‘.
Christ, in deiner Geburt!
Christ, in deiner Geburt!
Stille Nacht! Heilige Nacht!
Die der Welt Heil gebracht,
Aus des Himmels goldenen Höh‘n
Uns der Gnaden Fülle lässt seh‘n
Jesus, in Menschengestalt,
Jesus, in Menschengestalt
Stille Nacht! Heilige Nacht!
Wo sich heute alle Macht
Väterlicher Liebe ergoss
Und als Bruder huldvoll umschloss.
Jesus, die Völker der Welt,
Jesus, die Völker der Welt.
Stille Nacht! Heilige Nacht!
Lange schon uns bedacht,
Als der Herr vom Grimme befreit,
In der Väter urgrauer Zeit
Aller Welt Schonung verhieß,
Aller Welt Schonung verhieß.
Stille Nacht! Heilige Nacht!
Hirten erst kundgemacht
Durch der Engel Halleluja,
Tönt es laut von ferne und nah:
Christus, der Retter, ist da!
Christus, der Retter ist da!
Pourtant, ce n'est pas en Allemagne que ce chant de six strophes a été créé mais en Autriche et il ne vient pas de quelque Moyen-Âge désormais familier pour nous mais du XIXème siècle et de la fin des Guerres Napoléoniennes. L'on date très précisément la première fois qu'il a été interprété :
"C’est dans la petite église du village d’Oberndorf, près de Salzbourg (Autriche), que le 24 décembre 1818, a résonné pour la première fois le chant de Noël « Stille Nacht, heilige Nacht ». À l’époque, l’Europe sortait tout juste des guerres napoléoniennes. Le prêtre autrichien Joseph Mohr, auteur des paroles de ce cantique, était loin d’imaginer la postérité de ses six strophes. Quant au compositeur de la mélodie, Franz Xaver Gruber, il était l’instituteur d’Oberndorf et également l’organiste de la paroisse." nous apprend cet article du Journal La Croix le 24 décembre 2018, à l'occasion du 200ème anniversaire de ce chant, classé en 2011 sur la liste nationale du patrimoine immatériel de l'UNESCO.
Les artistes les plus prestigieux ont interprété avec un immense talent ce cantique universel. Il en est même difficile de choisir une interprétation plutôt qu'une autre un chanteur ou un choeur plutôt qu'une chanteuse. C'est pourquoi nous avons choisi aujourd'hui une jolie version, destinée aux enfants, un dessin animé, accompagné d'un karaoké... en allemand, bien sûr. Laissez vous aller à la paisible mélodie !
Passez une belle journée,
sous des cieux qui pourraient bien être plus cléments
C'est à 5 heures 19, très exactement, ce matin, qu'a eu lieu le solstice d'hiver, au moment où le soleil est entré dans le signe du Capricorne. L'axe de rotation de la Terre est incliné d’environs 23°C : Lors du solstice d'hiver, la terre étant "penchée" du côté opposé au soleil, l'hémisphère Nord connait alors sa nuit la plus longue.
Il est paradoxalement difficile de trouver des sources fiables pour évoquer les rituels anciens qui accompagnaient cette nuit la plus longue , à partir de laquelle la lumière a vaincu l'obscurité, puisque le soleil reprend ses droits, chaque jour davantage.
Il est bien question des fêtes de Yule dans les pays scandinaves qui seraient une réminiscence du culte voué au Dieu Wotan mais l'absence plutôt remarquable des ces fêtes pourtant avérées dès le VIème siècle s'explique sans doute par le fait qu'elles ont, en Allemagne, été définitivement discréditées par la tentative des nazis de les récupérer durant leur dictature.
Il n'en reste pas moins que la victoire de la lumière sur les ténèbres reste un thème central de cette période de Noël et nous sommes donc allés faire une escapade virtuelle à Fulda, où se trouvait autrefois l'une des plus grandes manufactures de bougies d'Europe, fondée en 1824. Hélas, si la marque Eika existe toujours, la manufacture, elle, a fermé ses portes en 2015. Seuls d'anciens collaborateurs reprirent un temps un magasin dans lequel il était possible de retrouver toute la collection de leur ancien employeur... mais celui ci est désormais également définitivement fermé.
Presque résolus à en conclure qu'en ce jour de solstice, le soleil et la nuit n'avaient encore livré leur combat ultime, nous nous apprêtions à vous souhaiter une courte mais belle journée lorsque dans un sursaut d'optimisme, nous revînmes à notre source, la Bavière.
Et là , nous fîmes la connaissance de la corporation bavaroise des "étireurs de cire" (???) - die bayrische Wachszieherinnung, qui regroupe les producteurs de bougies et les sculpteurs de cire, non seulement de Bavière mais également de toute l'Allemagne ainsi que de quelques régions germanophones des pays frontaliers. Alléluia ! Que la lumière soit !
"Die Bayerische Wachszieherinnung, mit dem Status einer Bundesinnung, ist die Standesvertretung aller Wachszieher aus ganz Deutschland. Darüber hinaus hat sie Gastmitglieder in den deutschsprachigen Regionen der Nachbarländer und eine Vielzahl von Fördermitgliedern. Die Betriebsgrößen der Handwerksbetriebe reichen dabei von kleinen Werkstätten mit wenigen Mitarbeitern bis zu hochautomatisierten Fabriken mit mehreren Hundert Betriebsangehörigen."
Nous vous souhaitons un beau et lumineux dimanche !