Avec le soutien du
Découverte des principaux attraits historiques et culturels de la ville d’Erfurt
Erfurt est la plus grande ville et la capitale de la
Thuringe.
Son nom est dérivé du mot
furt, qui signifie gué et de la rivière Erphe, qui se nomme maintenant Gera.
HISTOIRE
Moyen-âge
Elle a été fondée au VIIIe siècle
par Saint Boniface, qui y a établi un évêché et qui a tenté de convertir le
peuple au christianisme. 742 : acte de naissance de la ville.
La ville prospère grâce à sa position stratégique
sur la Via Regia, une importante route commerciale médiévale et elle
devient un centre majeur du commerce de la waide (une plante utilisée pour la
teinture bleue), ce qui enrichit la ville et ses marchands.
XIIe-XIVe siècles : Cette période est considérée
comme l'apogée de la communauté juive d'Erfurt, qui vit en coexistence
avec les chrétiens dans le centre-ville. La Vieille Synagogue, dont la
construction a commencé vers 1094, est l'une des synagogues médiévales les
mieux conservées d'Europe. 1349 : la communauté juive est décimée par la
communauté chrétienne. La synagogue est confisquée et transformée en entrepôt.
Temps Modernes
Erfurt joue un rôle important dans la Réforme
protestante. Martin Luther étudie à l'université d'Erfurt et y prononce ses
vœux monastiques au monastère Saint-Augustin (1505).
En 1664, la ville est prise par les troupes
françaises de Louis XIV alliées aux troupes de l'archevêque de Mayence
Jean-Philippe de Schönborn et la région passe sous la domination de l'électorat
de Mayence.
Epoque contemporaine
Lors du Recès d'Empire de 1802 et comme
dédommagement, après un accord entre la France et la Prusse, Erfurt est donné
au roi de Prusse.
La bataille d’Iéna (qui se situe à
40 km de Erfurt) est une bataille qui oppose la France à la Prusse le 14 octobre 1806. Les troupes impériales entrent dans la
ville le 16 octobre 1806. Ses 12 000 défenseurs, et la forteresse de Petersberg
sont remis aux Français. Erfurt est prise à la Prusse et devient la capitale de
la principauté d'Erfurt et elle dépend directement de l'Empereur.
Du 27 septembre au 14 octobre 1808 se réunit un
prestigieux congrès à Erfurt, en Thuringe, à l'initiative de Napoléon Ier et
tout à sa gloire. Presque tous les souverains allemands y sont présents, ainsi
que le tsar de Russie Alexandre Ier.
Après avoir été assiégée et prise par les troupes
coalisées en 1814, Erfurt est incorporée au royaume de Prusse lors du Congrès
de Vienne en 1815.
La communauté juive se reconstitue et croît
rapidement au cours du XIXe siècle. Une nouvelle synagogue (la Grande
Synagogue) est inaugurée en 1884.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Erfurt
a échappé à la destruction. Les Anglais avaient pourtant bien prévu de pilonner
la ville, qui constituait un nœud de transports important. Le 4 avril 1945, 376
bombardiers anglais étaient prêts à décoller. En dernière minute, ils ne l’ont
pas fait car les troupes terrestres Américaines étaient déjà arrivées aux
portes d’Erfurt.
Après-guerre et RDA : Erfurt fait
partie de l'Allemagne de l'Est (RDA). La ville connaît une reconstruction et
une modernisation importantes, tout en préservant une grande partie de son
charme médiéval. Une Nouvelle Synagogue est construite en 1951/52.
Réunification allemande (1990) : Après la
réunification, Erfurt devient la capitale du nouvel État de Thuringe. La ville
continue de se développer économiquement et culturellement.
PATRIMOINE
Mikveh, excavation, salle voûtée Date : 01/03/2007. Auteur : Karin
Sczech Copyright
: © Thüringisches Landesamt für Denkmalpflege und Archäologie |
Domplatz (Place de la Cathédrale), un espace impressionnant dominé par l'imposante Cathédrale
gothique Sainte-Marie (Erfurter Dom) Un escalier extérieur de 70 marches permet d'y
accéder La cathédrale, avec son chœur de style gothique flamboyant, sa tour
romane et son hall ouest de style gothique tardif, a succédé à l'édifice
religieux ordonné par Rome en 724. Elle était l'église principale de l'évêché
d'Erfurt, fondé en 742 par l'évêque Bonifatius. À l'intérieur, les fenêtres
gothiques du chœur, les vastes stalles (XIVe siècle) ainsi que les sculptures
romanes d'une Vierge en trône et d'un porteur de chandelle monumental sont
particulièrement remarquables. Dans la tour centrale se trouve la plus grande
cloche médiévale du monde, la "Gloriosa". A côté, se
trouve, l'église Saint-Séverin, une église-halle gothique à cinq nefs, était
l'église collégiale d'une communauté chanoine à partir du XIIe siècle.
Le Théâtre Waidspeicher / Puppentheater est un théâtre
de marionnettes ; c’est l’ancien bâtiment de stockage du waid (plante qui
permettait d’obtenir du pigment bleu)
La Maison
"Sonneborn", la maison des mariages. Depuis 1988,
après une importante restauration, ce bâtiment est utilisé comme lieu de
mariage et bureau d'état civil. Le magnifique portail et une salle en planches
avec des peintures de la Renaissance à l'intérieur, ainsi que des parties des
colombages, ont été conservés lors de la reconstruction. On aperçoit la beauté
à gauche et la justice à droite.
L’église de
Tous-les-Saints d'Erfurt / Allerheiligenkirche est une petite église catholique romane des XIIe et XIVe siècles.
Elle se trouve à la jonction de la rue de tous les saints et de la rue du
Marché dans le centre de Erfurt.
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- La plus belle place d’Erfurt, la Place Fischmarkt
(marché aux poissons) :
Ø
L'hôtel de
ville : Un chef-d'œuvre néogothique, achevé en 1875, sa façade impressionnante est
décorée d'éléments ornementaux élaborés, d'arcs brisés et de remplages en
filigrane, caractéristiques du style néogothique. Les flèches imposantes et les
pierres complexes créent un impact visuel saisissant qui souligne le rôle du
bâtiment en tant que point de repère sur la place du marché aux poissons de la
ville. On peut y voir les statues de Boniface et de Luther.
Ø
La
Sparkassengebäude,
caisse d'épargne, a été construite en 1934/35 selon les plans de l'architecte
Johannes Klaß et sous la direction de l'inspecteur des bâtiments de la ville
Ludwig Boegl à droite de l'hôtel de ville. Le bâtiment en béton armé dispose
d'une aile de liaison avec la mairie. Le
bâtiment lui-même appartient au style « Nouvelle Objectivité » (en allemand : Neue Sachlichkeit).
Au-dessus de l'entrée principale, les « vices » sont représentés. En
1935, le sculpteur Hans Walther (1888, 1961) a créé les vices personnifiés, en
partant de la gauche : la gourmandise, la vanité, la paresse, la stupidité,
l'envie et la cupidité. Walther oppose les vices aux soins des nécessiteux dans
le coin droit du rez-de-chaussée. À gauche et à droite, douze signes du
zodiaque ornent les verticales de la façade de la fenêtre.
Ø Der Römer
Cette statue remplace la statue de Saint Martin, patron du diocèse de Mayence,
qui avait été détruite pendant la guerre des paysans en 1525. L’archevêque de
Mayence avait demandé l’érection d’une nouvelle statue. Erigée en 1591 en face
de l'hôtel de ville, cette colonne représentant un guerrier romain armé tenant
le drapeau de la ville. A cette époque, il s'agissait de montrer avant tout aux
autorités ecclésiastiques (notamment à l'archevêque de Mayence, qui était le
souverain de la ville) que les citoyens étaient prêts à défendre leurs libertés
impériales de cité, même par la force des armes, si nécessaire.
Ø La Haus zum Breiten
Herd , 1584 : Au premier étage de la façade se trouvent des représentations
personnifiées des cinq sens, conçues par Frans Floris d'Anvers. Dans la
représentation de « l’odorat », la ville d’Erfurt est représentée en
arrière-plan.
A côté, se
trouve la Gildehaus : elle n’a pas de couleurs. Les qualités :
justice, intelligence, courage, générosité.
Le Krämerbrücke
(Pont des Épiciers). C’est le plus long pont bâti d’Europe, avec 32 maisons
à colombages abritant des boutiques d'artisans et des galeries. Il a été
construit à l'origine en bois, puis en pierre en 1325. À l'origine, le pont des
marchands, long de 120 m, était construit avec 62 maisons étroites. Des deux
anciennes églises de tête de pont situées aux deux extrémités du pont,
l'Ägidienkirche orientale existe encore aujourd’hui. Sur le Krämerbrücke se
trouvent des galeries et des boutiques vendant des tissus bleus de Thuringe,
des céramiques peintes à la main, du verre de Lauscha, des bijoux, des
sculptures sur bois et, entre autres, des vins d'Unstrut.
Balles de pastel de la plante Isatis Tinctoria
(waid), plante tinctoriale qui servait à teindre les fibres de textiles
naturelles en bleu.
Le Petersberg, colline
surplombant la ville et citadelle (Zitadelle Petersberg) construite
entre 1665 et 1707 dans le style Vauban et au décor baroque et offrant une vue
imprenable sur la ville et son environnement. Conçu en forme d’étoile, la
citadelle était considérée comme la structure la plus moderne de son époque et
imprenable. Ce sont
les seuls remparts baroques d’Europe centrale pratiquement toujours intacts de
nos jours. Aujourd'hui, les bâtiments de la forteresse abritent des bureaux gouvernementaux,
des appartements et des installations touristiques et culturelles.