mardi 19 mars 2024

 

Chronique  n°5

Musée de  Sinsheim  et  énergies  fossiles

Nous  avons  la  chance, sur le trajet aller, de visiter le musée automobile et technologique de Sinsheim. Il rassemble une diversité unique de véhicules.                        Plus grand musée privé d’Europe, il a ouvert ses portes en 1981 et possède une annexe au musée des techniques de Speyer.

   En 2000, Sinsheim a réussi à acquérir un Tupolev TU-144 ainsi qu’un Concorde d’Air France. Il possède la plus grande collection de formule 1.                                                                                         



Le musée retrace l’histoire de la Technologie, il est très intéressant, mais qu’est ce qui a incité nos organisateurs à visiter un tel lieu alors que le thème principal du voyage est la durabilité et l’écologie ? 


Voyons cela de plus près :

Le char moyen (31,6 tonnes) Sherman M4, exposé à l’extérieur, développé pendant la seconde guerre mondiale a une consommation énorme, il est équipé d’un moteur à essence de 6 cylindres Chrysler, il consommait 412 litres au 100 kilomètres sur route et plus de 450 litres en tout-terrain !  

 


Son successeur, après-guerre, le char Paton M47 qui équipait la Bundeswehr, possédait un moteur à essence de 12 cylindres……sa consommation était encore plus énorme, 600 litres pour 100 kilomètres ou 160 litres à l’heure ! à tel point que l’armée de Terre Allemande avait été obligée de construire des chars d’exercice sur la base d’un petit camion utilitaire tout-terrain Unimog-Mercedes, destinés à l’entraînement.

Pour le supersonique Concorde exposé à Sinsheim…son exploitation était déficitaire en raison de sa forte consommation. S’il volait à Mach 2,02  (2400 km/h), pour chaque passager transporté sur 100 km il brulait entre 15 à 17 litres de Kérosène. Rapportait aux 100 passagers qu’il pouvait accueillir et aux milliers de kilomètres  qu’il parcourait…..c’était un gouffre sans fond !                                                                                    Son concurrent soviétique, le Tupolev TU-144 exposé à proximité affichait des performances presque similaires !


Le chasseur turboréacteur Suchoï SU-22, de la force aérienne soviétique, exposé devant le hall d’entrée est lui aussi un grand gourmand en carburant.                                                        

Son voisin le quadri-turbopropulseur soviétique Iliouchine II-18 (code OTAN « Coot » littéralement Foulque) entré en service en 1959 avait une capacité de 30 000 litres de carburant pour une capacité de 3700 km avec une charge de 13 500kg.

Un peu moins gourmand cet avion jaune et rouge est un engin un peu particulier, c’est un bimoteur bombardier d’eau Canadair CL 215, destiné à la lutte contre les feux de forêts.

Il  est équipé de 2 moteurs 18 cylindres de 2100 chevaux  chacun…..le coût horaire de vol des Canadairs est estimé actuellement à 16 000€ !

Le matériel terrestre est lui aussi bien représenté à Sinsheim, voici un bulldozer américain Caterpillar D9, il est en service dans l’ingénierie civile mais aussi en version modifiée dans l’armée Israélienne. Il pèse 50 tonnes, il a une puissance de près de 410 chevaux et une force de traction de 71 tonnes. Son réservoir contient 963 litres de carburant !

Là, au fond, cette BMW Brutus est une voiture monoplace expérimentale de 1917 équipée d’un moteur d’avion. Destinée à la compétition et aux records de vitesse elle possède un énorme moteur V12 de 750 chevaux, alimenté par un double carburateur.  Elle date de l’époque où la firme BMW était un constructeur réputé de moteurs d’avions de chasse. Comme sur la plupart des avions de l’époque sa consommation variait de 275 à 550 litres de carburant par heure !

La « Blue Flame » de 1970 était une « automobile » équipée d’un moteur de fusée de 58 000 chevaux. Alimentée par du peroxyde d’hydrogène et du gaz naturel elle a atteint une vitesse de 1014 km/heure sur le circuit de Salt Flats aux Etats-Unis, le 28 octobre 1970.


Voilà des modèles d’exception me direz-vous !  

 Mais savez-vous qu’actuellement un poids lourd consomme en moyenne environ 33 litres pour parcourir 100 km et que votre autocar en consomme de l’ordre de 30 litres !

Il n’y a pas de bateau ici mais il est intéressant d’évoquer la pollution atmosphérique due aux transports maritimes, que cela soit les rejets de NOx (oxydes d’azote), de SOx (oxydes de soufre) et de particules fines ou ultrafines.                                                                                         Les plus polluants sont ceux qui fonctionnent au HFO (le fioul lourd) mais même les navires modernes commerciaux ou de croisière sont source de pollution.                                                Ces bâtiments, même  à quai, doivent maintenir leur moteur en marche pendant toute la durée de leur séjour au port pour desservir les nombreuses installations de bord, même pour les bateaux à passagers (climatisation, ascenseurs, casino, piscine, restauration  et hôtellerie).

Un navire de croisière typique consomme environ 700 litres de carburant par heure et près de 2000 litres en navigation …..

Ces engins de toutes sortes consomment en quantité de l’énergie fossile (pétrole, gaz, charbon), ils ont un impact négatif sur l’environnement et donc sur le climat et notre vie de tous les jours car ils émettent des gaz à effet de serre lors de leur combustion.

Ces énergies sont non renouvelables, leurs ressources sont limitées et s’épuisent progressivementQue nous réserve la visite du musée du futur de Nuremberg ?






jeudi 29 février 2024

 

Chronique  n°4 

Comment acheter différemment ?

 

Cette chronique est étroitement liée avec la chronique précédente « Changer ses habitudes, recycler au lieu de jeter » donc n’hésitez pas à aller la consulter.

Nous voulons tous faire des efforts pour que notre façon de consommer soit plus respectueuse de l’environnement et ait moins d’impact carbone pour soulager notre Terre… Mais comment faire ?

La première chose à faire pour consommer différemment, qui est gratuit et que tout le monde peut mettre en place plus ou moins facilement est changer sa façon de penser !

Se poser des questions simples pendant nos courses, qu’elles soient alimentaires ou non, peut nous y aider… et en général notre porte-monnaie se porte mieux après :

 


   « Est-ce que j’ai vraiment besoin de cet objet pour    vivre ? »

   « Est-ce que cet aliment est local et de saison ? »

   « Est-ce que cet aliment est bon pour ma santé(gâteaux, biscuits, bonbons) ? »

   « Ai-je vraiment besoin de cet objet tout de  suite ou puis-je prendre le temps d’en trouver un d’occasion ? » ...

    

   Consommer local en circuit court qui favorise le "sans emballage" :

Des magasins proposent de la vente directe producteur/consommateur, cette consommation sans intermédiaire permet de réduire l’impact carbone des produits consommés, de rémunérer à un juste prix le producteur, et de réduire dans la mesure du possible les emballages. Il faut savoir que certains d’entre eux pratiquent le « clic and collect »

 


Il existe autour de chez nous des magasins qui proposent ces ventes directes, donc avec un minimum d’emballage :

- La ferme de Kerhervy à Lanester, consigne de certains contenants.

- La ferme Ty-oeuf à Kervignac. 

- Le magasin Point Vert.

- Les AMAP (Association pour le Maintien de l’Agriculture paysanne à Hennebont, « double plouc » à Plouay…)




Et d’autres magasins qui ne font pas forcément de vente directe mais de la vente en vrac. Vous avez donc la possibilité dans certains d’entre eux d’apporter vos propres contenants :

- Joli Nature à Hennebont

- Biocoop à Lanester et Lorient

- Rayon sans emballage en supermarché




Le mieux dans l’alimentaire est encore d’aller acheter directement chez le producteur si vous le pouvez. Certains d’entre eux donnent la possibilité d’apporter vos propres contenants et pratiquent également la consigne de contenant. Voici quelques exemples :

 

- vente directe brasserie « la belle joie » à Hennebont

- vente directe de pommes « au verger » à Baud

- vente à la ferme « Bio’pom » Le Garrec Lionel à Inzinzac-Lochrist

- vente à la ferme « Picarda Margotine » à Inzinzac-Lochrist

- la fromagerie « Kerguillet » à Hennebont

 

- et tout simplement aller faire ses courses sur les marchés des différentes villes de l’agglomération de Lorient.

  Lien pour les dates, lieux et horaires des marchés :

  https://www.lorient-agglo.bzh/a-vivre/tourisme-et-loisirs/marches/

 





 


Pour le non alimentaire vous pouvez consommer en seconde main :

- Les friperies (« Seconde main » à Hennebont, Emmaüs à Lorient,

  Trocadabra à Caudan…)


- « Les Langducteurs » à Languidic

- « Le comptoir du réemploi » à Caudan

- « Book hémisphère » à Kervignac

- Magasins de vide grenier permanent ou de revente d’occasion

  (Troc.com et Timicmac à Caudan, Emmaüs à Lorient ou Rédéné…)

- des magasins d’occasion qui vendent leurs produits d’occasion sous

  garantie comme« Cash converters » et « Cash’N troc » à Lanester.

 


 



Il y aussi possibilité de trouver son bonheur en seconde main sur internet :

- Le bon coin.


- Vinted.


- Tikoantik, spécialisé dans le matériel de puériculture  reconditionné pour les professionnels et les particuliers à Lorient.


- Agorastore (anciennement « webenchères ») concernant les ventes d’occasions de matériels, véhicules et biens immobiliers des communes, des organismes publics et des grandes entreprises.






Les activités internet ont des impacts sur l’environnement :

Des gestes simples comme faire une utilisation minimale des objets connectés (téléphone, ordinateur, tablette, musique et films en streaming, les clouds, vider sa boite mail…) nous permet de réduire notre impact carbone sur la planète.

 


Quand on fait des recherches sur internet ou pour de l’occasion ou faire les courses en drive, il faut bien cibler les recherches pour ne pas perdre de temps et ne pas ouvrir trop de pages internet car on ne le sait pas forcément et on ne le voit pas mais la navigation sur internet est très polluante et énergivore par rapport aux data center.

Qu'est-ce qui pollue dans le numérique ? La pollution numérique est causée par 3 sources principales : les utilisateurs avec leurs différents équipements informatiques, les centres de données ou data center et, enfin, les services et applications numériques.

Par exemple : 1 heure de surf sur le web, de manière active, sans vidéo, représente 0,25kWh, soit 1,5km parcouru en voiture électrique. Si on compare cette consommation avec un appareil électroménager par exemple, 0,25kWh c'est ce que consomme un réfrigérateur en 11h.

Pour plus d’information vous pouvez visiter ce lien :

www.hellocarbo.com/blog/calculer/impact-du-numerique-sur-l-environnement/ 

 

La consommation de films et musique par internet :

 Le streaming - diffusion de vidéos et de musique en ligne en temps réel - est devenu une activité régulière pour la plupart d’entre nous. Il a changé la façon dont nous consommons des films, des séries et même de la musique.

Mais connaissez-vous son impact environnemental ? Alors que le streaming recracherait jusqu’à 100 millions de tonnes de CO2 par an et engloutirait 80% de la bande passante mondiale, voici l’essentiel à retenir sur l’impact du streaming sur l’environnement et nos conseils pour le réduire et sensibiliser vos enfants. 

 Voici un lien pour plus d’information :

www.internetsanscrainte.fr/dossiers/parentalite-numerique/conseils/streaming-nos-conseils-pour-moins-polluer

 






mercredi 31 janvier 2024

 

Chronique n°3

« Changer ses habitudes, recycler au lieu de jeter »

L’agglomération de Lorient est constituée de plusieurs initiatives de la collectivité publique, d’associations ou d’indépendants pour faire changer les habitudes et préférer donner une seconde vie aux objets plutôt que de les jeter.


Nous avons la commune de Caudan qui possède dans sa déchetterie un « espace don » où les personnes peuvent déposer du matériel et des matériaux de bricolage (lavabo, robinet, plomberies, planches, portes…) que d’autres personnes peuvent récupérer gratuitement.

 

Cette même déchetterie possède un espace « recyclage » où sont récupérés tous les dons (meuble, électroménager, jeux, livres, vaisselles…) qui sont triés, vérifiés, réparés par les personnes en formation de réinsertion professionnelle.

Ces objets sont ensuite revendus au poids, et sous garantie concernant l’électroménager, au magasin « Le comptoir du réemploi» à Lanester.



Dans le même principe nous avons différents magasins Emmaüs dans la région. Près de chez nous il y a deux magasins à Lorient (vêtements, jeux, livres et petits meubles...).                                             

Vous avez le grand dépôt de collecte et revente à Rédéné (où l’on peut trouver de tous ces objets en vente (ces objets sont triés, vérifiés, nettoyés et vendus par des personnes en formation de réinsertion professionnelle. Par contre ils ne sont pas réparés ni vendus sous garantie.                                    


A Kervignac, il y a également le dépôt et magasin « la chouettecoop, recyclerie » (anciennement « Book hémisphère » qui fait partie d’Emmaüs) pour la collecte, la revente d’occasion et le recyclage des livres, multimédia et petits jeux de société).

                             

Beaucoup d’initiatives sont mises en œuvre pour favoriser et mettre en avant la réparation des objets soi-même ou accompagné.

 


Comme à Caudan dans le « self garage solidaire » où des professionnels peuvent donner un coup de main ou des conseils pour vous accompagner à changer vous-même une pièce sur votre voiture en mettant à votre disposition les outils nécessaires. Malheureusement ce lieu de solidarité a du mal à se remettre financièrement de la période Covid et reste en attente d’une nouvelle ouverture.



Il y a le même principe concernant les vélos à Lorient avec « l’abri syklett » qui est une permanence d’atelier de réparation collaboratif et participatif organisée par l’association « collectif syklett ».

Ils organisent également des stands de réparations lors de nombreuses manifestations dans la région où il y a possibilité de réparer son vélo gratuitement.

 

A Kervignac et à Merlevenez, tous les premiers samedis du mois est organisé un « repair café » afin de venir réparer de petits ou moyens objets. On peut échanger avec d’autres personnes (autour d’un café bien entendu !) et trouver des conseils, des solutions et/ou de l’aide pour réparer ses objets du quotidien.

 



Concernant les vêtements, il y a aussi des magasins qui rachètent nos vêtements ou les échangent directement contre d’autres (comme « Trocadabra » (spécialisé dans l’enfant jusqu’à 16 ans et jeux) à Caudan et « Seconde main » à Hennebont ou « Ty gratis » à Kervignac).







Il existe également différentes enseignes de vide grenier ou vide maison permanent comme « Au vide grenier » à Lorient, « Timicmac » et « troc.com » à Caudan où les particuliers peuvent louer un emplacement pour vendre leurs objets.


 

 

 

Sinon, il existe toujours des magasins d’occasion où vous vendez directement vos objets au magasin. Ceux-ci sont souvent spécialisés dans le TV-hifi, le téléphone, les jeux vidéo, l’informatique, la photo, l’électroménager, le multimédia et les bijoux.

Vous trouverez près de chez vous « Cash converters » et « Cash’N troc » à Lanester.

 

         


                                       


Sans compter sur votre générosité car vous pouvez aussi tout simplement faire des dons aux différentes associations présentes près de chez vous.

  Les solutions de nos jours sont multiples...